Comment gagner aux prud’hommes ?

gagner aux prudhommes

Extraits

Introduction

J’ai grandi en Île de France où j’ai fait mes études. Après mon service militaire dans la Police Nationale, j’ai cherché un poste de commercial dans la plasturgie, ma formation d’origine.

J’ai travaillé pour différentes entreprises de sous-traitance. Ces dix dernières années, entre les négociations de rupture conventionnelle de contrat de travail, les indemnités légales et les sommes reçues aux Prud’hommes, j’ai gagné environ 120 000 euros.

Ce livre montre comment j’ai gagné 1 000 euros par mois, en plus de mes salaires et des allocations versées par les Assedic.

Entreprise Zéro : là où tout a commencé

J’ai mis quatre ou cinq mois à trouver ce premier poste de technico-commercial dans cette PME réalisant du thermoformage. J’ai 23 ans et c’est mon premier « véritable emploi » en dehors des jobs d’été et du service militaire.

On est fin 1995. Je signe un CDI avec une période d’essai assez longue. Au début de mon « intégration » au sein de l’entreprise Zéro, je travaille douze heures par jour. Pendant cette période de formation, j’alterne travail de bureau et production.

Pour être sûr d’être à l’usine à 8 heures du matin, j’étais arrivé à l’hôtel le dimanche soir précédent le premier jour. J’y ai passé quinze jours.

Le premier matin, il pleuvait et il faisait encore nuit. L’hôtel était à 2-3 km de l’usine. Personne n’est venu m’y chercher alors qu’ils savaient que je n’avais pas encore de voiture et que j’avais réservé dès
le dimanche soir.

J’ai donc commencé mon premier jour par quarante minutes de marche dans le froid.

Mon patron a refusé de payer mes frais d’hôtel lors de cette formation. C’était illégal, mais comme j’étais jeune, je ne me suis pas défendu. J’étais furieux !

Quelques mois plus tard, il nous a été demandé, à moi et à un autre jeune commercial, d’écrire un courrier stipulant que nous souhaitions prolonger, de notre plein gré, notre période d’essai. J’étais
déjà en CDI, j’ai donc refusé. Mon collègue qui venait d’arriver à, quant à lui, accepté.

Entreprise zéro était ma première « boite » et c’est là que j’ai le plus appris sur mon métier de technico-commercial.

Je me souviens d’une discussion avec mon responsable quand je faisais remarquer qu’il y avait chez nous beaucoup de jeunes « qui sortaient de l’école ». Sa réponse fut d’une franchise absolue :
« L’avantage avec les jeunes, c’est qu’ils sont plus dociles que leurs aînés. »

J’ai travaillé pour eux un peu moins de 3 ans. Ils m’ont viré pour non-atteinte d’objectifs, comme beaucoup d’autres jeunes commerciaux avant et après moi.

À l’époque, je ne me suis pas défendu et je n’ai pas essayé de voir si mon licenciement était légal.

Je n’ai pas encore d’expérience… J’ai bien changé depuis.

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